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OuLiPo anniversaire

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L’OuLiPo : 50 ans d’amour pour la contrainte

La littérature oulipienne trouve sa raison d’être dans l’imposition volontaire de contraintes ajoutées à celles naturellement requises par la grammaire et le lexique.

Car, Etre oulipien, affirmait Georges Perec, c’est être le rat qui se construit lui-même le labyrinthe dont il se propose de sortir. Membre émérite de l’OuLiPo en son temps - à l’instar de Raymond Queneau, Marcel Duchamp, Italo Calvino… - il définissait par là même la liberté de l'écrivain.



DOSSIER  ARTÉ  -  OULIPO

http://www.arte.tv/fr/3545516.html

 

INA -  DOSSIER  OULIPO

 

 


Georges Perec  -  Audio et Vidéo

in

LITTÉRATURE FRANCOPHONE AUDIO - VIDEO

 

 

"A la Saint Nicolas, Raymond fait irruption, Paul F aussi. Il y a du mot, du son, voix plus bruits. Pas qu’un ! Faisons fi du voisin, marquons la saison, marquons l'instant. Voilà l’Oulipo quinqua ! Qui naquit il y a un bail. Oui, ça "fugit" mais on n’a vu nada, nib, walou. Aujourd’hui l'Ouvroir apparaît toujours frais-pimpant-vivant-mouvant ! Cinq jours d'"Ouliporadio" dans vos passants noctu-tardifs. Pour l’anniv cinq fois dix, il fallait au moins ça !"

---> Lundi 6 décembre : "Cinq fois dix pour l'oulipo : ah l'anni...

---> Mardi 7 décembre : "Le mariage des muses et de la mécanique"

---> Mercredi 8 décembre : "Raymond et Georges en figures incont...

---> Jeudi 9 décembre : "Paris comme un terrain de jeu"

---> Vendredi 10 décembre : Hors série # 13 – Georges Perec et l...

Source: France Culture

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<br /> <br /> Avec l'Oulipo, les mots sont un jeu depuis 50 ans<br /> http://www.slate.fr/story/30693/oulipo<br /> Le 24 novembre 1960, Raymond Queneau et François Le Lionnais fondaient l'Oulipo. Le principe: établir des contraintes formelles, puis de les traduire sous forme de textes. Une idée: la rigueur<br /> devient source de créativité.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> - Exercices de styles, Queneau / luistxo eta marije via Flickr CC License by -<br /> <br /> <br /> Mettre la langue sous corset pour faire jaillir l’imaginaire? Sur le principe de la contrainte littéraire, l'Ouvroir de littérature potentielle, l'Oulipo, crée depuis 50 ans des textes à part.<br /> Ses membres les plus célèbres –Raymond Queneau, Italo Calvino, Georges Perec– sont morts, mais le groupe continue à écrire sous contrainte: littérature, mathématiques et fantaisie sont les<br /> règles. Et le résultat –un jeu avec les mots savant et joyeux– séduit de plus en plus. Comme Umberto Eco, nombreux sont les «Monsieur Jourdain faisant de l'Oulipo sans le savoir». Retour sur une<br /> aventure littéraire hors normes.<br /> <br /> <br /> Au début étaient le Verbe et le théorème<br /> <br /> <br /> Le 24 novembre 1960, Raymond Queneau et François Le Lionnais fondent l'Oulipo. L'un est écrivain, rendu célèbre un an auparavant<br /> par Zazie dans le métro, l'autre est ingénieur –il a écrit un livre sur Les Nombres<br /> remarquables. Et ça tombe bien car l'Ouvroir de Littérature Potentielle se situe au croisement des mathématiques et de la littérature. Avec<br /> l'Oulipo, la rigueur devient source de créativité. Il s'agit d'établir des règles, des contraintes formelles, puis de les traduire<br /> sous forme de textes. Premier exemple avec Exercices de style, (1947) dans lequel Queneau écrivit la même<br /> histoire de 99 manières différentes. En 1961, il publie Cent mille milliards de poèmes, un petit ouvrage de dix sonnets dont chaque strophe est découpée pour pouvoir se combiner aux autres. Hum… la meilleure des explications reste une photo:<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> (Il s'agit de la version polonaise via Wikimedia<br /> Commons / awersowy CC License by)<br /> <br /> <br /> Ainsi, explique l'auteur, «le lecteur peut composer 1014 sonnets différents, soit cent mille milliards». Et la lecture de l'ensemble atteint des proportions inconcevables:<br />  <br /> <br /> <br /> <br /> «En comptant 45 secondes pour lire un sonnet et 15 pour changer les volets, à 8 heures par jour, 200 jours par an, on a plus d'un million de siècles de lecture, et en lisant toute la<br /> journée 365 jours par an, pour 190.258.751 années plus quelques plombes et broquilles (sans tenir compte des années bissextiles et autres détails).»<br /> <br /> <br /> <br /> De la poésie, des mathématiques et du jeu: tout l'Oulipo est déjà là. Avec cet enjeu de la participation active du lecteur: «Comme l'a bien dit Lautréamont, la poésie doit être faite par<br /> tous, non par un.» D’emblée, les «poètes scientifiques» que sont les membres de l'Oulipo se fixent pour ambition d’explorer les contraintes du langage. Avec un credo: ces contraintes<br /> favorisent la créativité. Que le résultat soit abscons, iconoclaste, qu'il ressemble (souvent) à des blagues de potache ou des écrits scientifiques, il laisse rarement indifférent.<br /> <br /> <br /> Coopté en 1967, Georges Perec donne bien vite au mouvement quelques-uns de ses plus beaux fleurons. Avec La Disparition (1969), il signe un premier tour de force: quelque 300 pages écrites sans la lettre «e»,<br /> lettre disparue. Cette contrainte répond au doux nom de lipogramme. Avec Les Revenentes (1972), titre<br /> volontairement fautif, il s'impose la règle inverse: «e» sera la seule voyelle. Cette contrainte, indiquent les puristes, est celle du monovocalisme. Dans La Vie mode d'emploi (1978), roman –ou plutôt romans comme le précise le sous-titre–, «il travaille à partir du<br /> carré eulérien d'ordre 10, une énigme résolue par des mathématiciens en 1958, explique Olivier Salon. Le roman n'existe que parce que cet objet a été trouvé. C'est un roman extrêmement contraint bien qu’il ne soit nul besoin de connaître<br /> le carré eulerien pour le lire!». Le cahier des charges est fascinant. Georges Perec déplace son lecteur dans cet immeuble en<br /> utilisant les mouvements du cheval d'un jeu d'échecs. Par un mouvement calculé, le cheval explorera<br /> toutes les cases de ce damier qui en compte 100, sans jamais repasser par l'une d'entre elles. Chaque chapitre (appartement, pièce, couloir) devra faire figurer «42 objets obligatoires à<br /> insérer de force». Aujourd'hui encore, les fans de Perec n'en finissent pas de découvrir des significations cachées dans ce roman protéiforme. Champion olympique du jeu avec les mots,<br /> Georges Perec écrivit également un palindrome (phrase ou mot se lisant indifféremment dans les deux sens)<br /> de... 1.247 mots [cliquez vraiment, parce que c’est impressionnant, NDLE].<br /> <br /> <br /> Autre auteur fameux, Italo Calvino épousa souvent les contraintes oulipiennes. Si par une nuit d'hiver un voyageur est un<br /> roman composé de... débuts de roman, organisé savamment à partir du carré sémiotique de Greimas (on reprend son souffle…). Secrétaire définitivement provisoire et secrétaire<br /> provisoirement définitif de l'Oulipo, Marcel Bénabou s'applique «à reverdir le langage cuit» (selon l'expression de<br /> Robert Desnos) que sont les dictons, proverbes ou citations, forcément figés, pour… en créer d'autres. Paul Fournel s’attacha à la «contrainte du<br /> prisonnier», laquelle consiste à écrire sans les lettres qui «dépassent» en haut ou en bas, pour gagner de la place sur un papier dont ledit prisonnier doit faire l'économie: «Ni P, ni Q, ni<br /> F.... incarcérés, nous écrivons sur une rame économisée au maximum...» Hervé Le Tellier détourne le Pater noster du côté du métro: «Notre Auber qui êtes Jussieu…» Chez les Oulipiens, la contrainte est parfois expliquée, parfois non. Parfois imperceptible, parfois visible, comme dans ce poème de<br /> Jacques Bens:<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> A<br /> <br /> <br /> la<br /> <br /> <br /> mer<br /> <br /> <br /> nous<br /> <br /> <br /> avons<br /> <br /> <br /> trempé<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Raymond et Georges en figures incontournables 1<br /> <br /> <br /> 08.12.2010 - 23:00<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> A la Saint Nicolas, Raymond fait irruption, Paul F aussi. Il y a du mot, du son, voix plus bruits. Pas qu’un ! Faisons fi du voisin, marquons la saison, marquons l'instant. Voilà<br /> l’Oulipo quinqua ! Qui naquit il y a un bail. Oui, ça "fugit" mais on n’a vu nada, nib, walou. Aujourd’hui l'Ouvroir apparaît toujours frais-pimpant-vivant-mouvant ! Cinq<br /> jours d'"Ouliporadio" dans vos passants noctu-tardifs. Pour l’anniv cinq fois dix, il fallait au moins ça !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> In & Ex cipit de Thomas Guillaud-Bataille et Anne-Pascale Desvignes<br /> <br /> <br /> Les volumes de ma bibliothèque sont si étroitement serrés les uns contre les autres que la dernière phrase de chaque livre s’articule par force avec la première de celui qui le suit sur le<br /> rayonnage, et il en résulte de beaux effets de littérature que nul esprit n’aurait pu concevoir"<br /> <br /> <br /> Cette phrase d'Eric Chevillard, postée un beau matin sur son blog l'Auto-fictif, est à l'origine de notre cadavre exquis d'oeuvres, dans lequel Stendhal se frotte à Shakespeare, Kawabata<br /> conclue Kafka,où s'embrassent les vers de Dante et de Darwich, de Dubillard et de Dupin.<br /> <br /> <br /> Lewis Carroll/Jean Cassou, Perrault/Petrone, ou bien Virgile/Whitman, on articule, on articule!<br /> <br /> <br /> Et on écoute voir si se produisent quelques "beaux effets de littérature".<br /> <br /> <br /> Merci à Alexandre, Alain, Solange, Inès, Yaël, Anne-Pascale, Séverine, Thomas, Colin le collégien, Gilles, et Véronique, Passagers de la Nuit venus en plein jour au studio 110, prêter leur<br /> voix à ce jeu bizarre.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je me souviens par les sons de Thomas Guillaud-Bataille et Anne-Pascale Desvignes<br /> <br /> <br /> Je me souviens comment m’est venue l’idée de ce « Je me souviens par les sons » : à la fin de son recueil  « Je me souviens », Georges Pérec avait demandé à<br /> son éditeur de laisser quelques pages blanches pour inviter le lecteur à y inscrire ses propres « Je me souviens ».  Je me souviens que j’ai pris mon stylo pour me livrer à<br /> l’exercice et qu’assez vite il m’est apparu qu’une majorité de mes « Je me souviens » étaient sonores. Je me souviens alors avoir décidé de passer du stylo au micro pour un<br /> « Je me souviens par les sons » : le Kch  de la respiration de Vador dans la Guerre des étoiles, les Hin des laryngites aigues de ma petite sœur, le Kameha meha<br /> dans Dragon Ball, mes hallucinations auditives lors de mes fièvres d’enfant, la voix de Fernandel et celle de James Dean,  les sirènes dans Homère la voix d’Homer Simpson… Je me<br /> souviens que j’ai eu du plaisir à faire ce « Je me souviens »,  lequel va à son tour, et comme il se doit, s’inscrire dans la série des sons dont je me souviens.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sac à sons de Jean-Guy Coulange et Véronik Lamendour<br /> <br /> <br /> Au départ, une liste. Pêle-mêle journaux radio, reportages, interview, magazines, à la suite, sans queue ni tête. Au hasard, presque, dans ma bibliothèque, « Penser/classer » de Perec me<br /> tombe sous la main.<br /> <br /> <br /> D’abord classer. Aller au grenier, ouvrir des armoires puis des males puis des sacs et des sacs et encore des sacs. Ne pas s’éparpiller, s’en tenir à la liste.<br /> <br /> <br /> Tiens celui-ci par exemple, je tire un son puis un autre puis un autre, je fais des tas. « Cataloguer, classer, classifier, découper, énumérer, grouper, hiérarchiser, lister, numéroter,<br /> ordonnancer, ordonner, ranger, regrouper, répartir » (Georges Perec « Penser/classer »).<br /> <br /> <br /> Ainsi mes sacs à son.<br /> <br /> <br /> Aujourd'hui Le sac à son des rues<br /> <br /> <br /> Des bouts de rues me viennent dans les mains. A tour de rôle, les instruments de récupération de Jean-Louis Mechali et les choses vues par Georges Perec. Dialogue visuellement sonore en<br /> forme de contrepoint. Les roucoulements et le moteur du solex s’immiscent.<br /> <br /> <br /> Aujourd'hui le sac à sons des rues<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> 29 minutes<br /> <br /> <br /> Paris comme un terrain de jeu 4<br /> <br /> <br /> 09.12.2010 - 23:00<br /> <br />  <br /> <br /> A la Saint Nicolas, Raymond fait irruption, Paul F aussi. Il y a du mot, du son, voix plus bruits. Pas qu’un ! Faisons fi du voisin, marquons la saison, marquons l'instant. Voilà<br /> l’Oulipo quinqua ! Qui naquit il y a un bail. Oui, ça "fugit" mais on n’a vu nada, nib, walou. Aujourd’hui l'Ouvroir apparaît toujours frais-pimpant-vivant-mouvant ! Cinq<br /> jours d'"Ouliporadio" dans vos passants noctu-tardifs. Pour l’anniv cinq fois dix, il fallait au moins ça !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Queneaussez-vous Paris - Episode 1 : Les questions en question de Frédéric Lavignette et Véronik Lamendour, Marc Barbé (comédien)<br /> <br /> <br />  Du 23 novembre 1936 au 28 octobre 1938, Raymond Queneau a livré de façon quotidienne dans le journal L’Intransigeant des chroniques intitulées « Connaissez-vous<br /> Paris ? ».<br /> <br /> <br /> Chaque jour, en page 2 du titre, les lecteurs d’alors ont ainsi été soumis à trois questions relatives aux singularités de la capitale : singularités topographiques, toponymiques,<br /> historiques, statistiques, ou encore lexicales.<br /> <br /> <br /> Jamais rééditées depuis, ces interrogations réapparaissent aujourd’hui en dépit du décalage que leur a fait subir le temps qui passe. Histoire de confirmer que Paris est bel et bien un<br /> dense cimetière marqué par le temps.<br /> <br /> <br />   <br /> <br /> <br /> 50 choses à faire avant de mourir Extrait de l'émission Mi-fugue, mi-raisin de Bertrand Jérôme  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Téléphonoir – Pourquoi est-ce que les coiffeurs nous rattent? Et A quoi est-ce qu'on reconnaît une bonne journée? de David Christoffel et Angélique<br /> Tibau<br /> <br /> <br /> C'est horrible de voir le micro-trottoir comme une technique des médias pour donner une image artificiellement consensuelle du bon sens populaire sur tel ou tel sujet d'actualité. C'est<br /> pourquoi le "téléphonoir" se veut une tentative d'élaborer une ébauche tout à fait nuancée de l'opinion publique sur des sujets autrement fondamentaux. D'ailleurs, on peut passer des heures<br /> au téléphone avec des amis qu'on ne supporterait pas aussi longtemps dans la vraie vie. C'est que le téléphone met la complicité sur un autre plan et permet d'accéder à une intimité<br /> bizarrement impersonnelle.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> 29 minutes<br /> <br /> <br /> Vendredi Hors série # 13 – Georges Perec et la radio, Georges Perec à la radio <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> Les Passagers de la nuit<br /> par Thomas Baumgartner Le site de l'émission<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> du lundi au vendredi de 23h à 23h30<br /> <br /> <br /> <br /> 29 minutes<br /> <br /> <br /> Cinq fois dix pour l'oulipo : ah l'anniv' ! 2<br /> <br /> <br /> 06.12.2010 - 23:00<br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A la Saint Nicolas, Raymond fait irruption, Paul F aussi. Il y a du mot, du son, voix plus bruits. Pas qu’un ! Faisons fi du voisin, marquons la saison, marquons l'instant. Voilà l’Oulipo<br /> quinqua ! Qui naquit il y a un bail. Oui, ça "fugit" mais on n’a vu nada, nib, walou. Aujourd’hui l'Ouvroir apparaît toujours frais-pimpant-vivant-mouvant ! Cinq<br /> jours d'"Ouliporadio" dans vos passants noctu-tardifs. Pour l’anniv cinq fois dix, il fallait au moins ça !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tout seul tout seul – Paul Fournel de Thomas Baumgartner et Marie-Ange Garrandeau<br /> <br /> <br /> Un individu seul en studio face à un ordinateur qui débite des questions automatiques (à partir d'un programme fabriqué avec l'artiste net Albertine Meunier).<br /> <br /> <br /> Aujourd’hui avec Paul Fournel<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Téléphonoir – Ce que vous aimeriez arrêter de compter de David Christoffel et Angélique Tibau<br /> <br /> <br /> C'est horrible de voir le micro-trottoir comme une technique des médias pour donner une image artificiellement consensuelle du bon sens populaire sur tel ou tel sujet d'actualité. C'est pourquoi<br /> le "téléphonoir" se veut une tentative d'élaborer une ébauche tout à fait nuancée de l'opinion publique sur des sujets autrement fondamentaux. D'ailleurs, on peut passer des heures au téléphone<br /> avec des amis qu'on ne supporterait pas aussi longtemps dans la vraie vie. C'est que le téléphone met la complicité sur un autre plan et permet d'accéder à une intimité bizarrement impersonnelle.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Rêve de Queneau (rediffusion du 22/09/2010) de Béatrice Leca et Gaël Gillon<br /> <br /> <br /> Une fête un rendez-vous un accident de voiture une rencontre. Effroi, merveilleux, chaos : mais toujours des faits – ceux que Raymond Queneau a rapportés dans son journal des rêves, avec lequel<br /> nous avons joué<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le Rebusson de Thomas Guillaud-Bataille et Véronik Lamendour<br /> <br /> <br /> Alors que Samuel Morse mettait au point son ingénieux système de transmission de messages codés, un savant français, Jean-Michel Efandemaire travaillait pour l’armée française à un autre moyen de<br /> faire passer en toute discrétion des informations hautement stratégiques, le Rébusson. Comme son nom l’indique le Rébusson consistait à composer des messages militaires à partir de sons codés<br /> formant des rébus. Jugée trop complexe par l’état major de l’époque, sa géniale invention fut jetée négligemment dans un carton. Pour vous chers auditeurs nous ressortons le Rébusson de l’oubli<br /> immérité dans lequel il est trop longtemps resté. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> 29 minutes<br /> <br /> <br /> Le mariage des muses et de la mécanique 0<br /> <br /> <br /> 07.12.2010 - 23:00<br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A la Saint Nicolas, Raymond fait irruption, Paul F aussi. Il y a du mot, du son, voix plus bruits. Pas qu’un ! Faisons fi du voisin, marquons la saison, marquons l'instant. Voilà l’Oulipo<br /> quinqua ! Qui naquit il y a un bail. Oui, ça "fugit" mais on n’a vu nada, nib, walou. Aujourd’hui l'Ouvroir apparaît toujours frais-pimpant-vivant-mouvant ! Cinq<br /> jours d'"Ouliporadio" dans vos passants noctu-tardifs. Pour l’anniv cinq fois dix, il fallait au moins ça !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Chute des corps de Thomas Guillaud-Bataille et Séverine Cassar<br /> <br /> <br /> Un jour du mois d'août, Thomas Guillaud-Bataille fit irruption à  Radio France, traînant derrière lui un caddie plein d'objets étranges (des pommes, un tome de la Pléiade, un bol tibétain,<br /> un biberon sans  Bisphénol et bien d’autres choses encore). Il voulait, disait-il,  vérifier la théorie de Newton selon qui tout corps lâché dans l'air chute à terre et fait  un<br /> bruit variable suivant le type de la surface qui recouvre le sol.  Sachant pertinemment qu'il ne faut jamais contrarier un pigiste en  pleine crise de démence, l'équipe des Passagers de<br /> la nuit lui  ouvrit  les portes des studios les plus prestigieux: il put ainsi constater avec plaisir  qu'en effet une bouteille de Perrier lâchée sur la moquette du 168 ne <br /> fait pas le même son que sur le parquet en bois du 103<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les fous littéraires d'Andrea Cohen et Clotilde Pivin<br /> <br /> <br /> Les fous littéraires  (hétéroclites, excentriques, irréguliers, outsiders, Tapés, assimilés...) sont : «des auteurs qui n'ont réussi à obtenir aucune reconnaissance, ni par la communauté<br /> intellectuelle, ni par le public, ni par la critique, ni par le monde de l'édition puisqu'ils publient souvent à compte d'auteur), et qui traitent de sujets considérés -du moins par ceux qui<br /> qualifient ces auteurs de fous littéraires -comme très décalés ou désopilants, sans toutefois que ce soit leur intention ». La série propose une évocation de  plusieurs fous<br /> littéraires  avec Marc Décimo, André Stas, Tanka Tremblay, Fanchon Daemers, Olivier Justafré...et les voix d'André Blavier et Raymond Queneau. "Les traditions littéraire et médicale ont<br /> exploré à des fins différentes les productions folles, artistiques et littéraires.  Cela a donné, après guerre, Dubuffet et l'art brut et, avant-guerre, Queneau et les fous littéraires qui<br /> s'inscrivaient dans une plus longue tradition -Nodier, 1835, et avant encore..."(Marc Décimo, chercheur et écrivain s’occupe des fous littéraires)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Rêve de Queneau (rediffusion du 22/09/2010) de Béatrice Leca et Gaël Gillon<br /> <br /> <br /> Une fête un rendez-vous un accident de voiture une rencontre. Effroi, merveilleux, chaos : mais toujours des faits – ceux que Raymond Queneau a rapportés dans son journal des rêves, avec lequel<br /> nous avons joué<br /> <br /> <br /> -------------------------------<br /> <br /> <br /> SUITE -  DOSSIER ARTE<br /> <br /> <br /> http://www.arte.tv/fr/Echappees-culturelles/Oulipo-/3546188.html<br /> <br /> <br /> L'Oulipo, mode d'emploi - Extraits vidéo<br /> <br /> <br /> Extrait 2: Qu'est-ce qu'un oulipien ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> DOSSIER  ARTÉ  -  OULIPO<br /> <br /> <br /> http://www.arte.tv/fr/3545516.html<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> "Jours" par la Compagnie de l'Oulipo<br /> <br /> <br /> Une séance oulipienne par mois avec ARTE Live web<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Avant-première<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> "L'oulipo, mode d'emploi" - Extraits vidéo<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Les membres de l'OuLiPo se réunissent à la Bibliothèque Nationale de France en séance publique mensuelle pour présenter leur travail, recherches et lectures.<br /> "Jours" a été filmé au mois d'octobre dernier.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> © Gallimard<br /> <br /> <br /> Raymond Queneau<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> "L'Oulipo, mode d'emploi" est édité en DVD par Doriane films<br /> <br /> Gallimard édite un coffret rassemblant le DVD et une anthologie de l’Oulipo.<br /> <br /> Une grande exposition Oulipo a lieu aux Champs Libres à Rennes jusqu'en janvier<br /> 2011, accompagnée de nombreuses manifestations oulipiennes.<br /> <br /> Une semaine Oulipo et Ourapo sur France Culture dans l’émission « Les passagers de la nuit » du<br /> 6 au 10 décembre à 23h<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Répondez aux questions oulipiennes<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Imprimer<br /> <br /> <br /> Envoyer à un ami<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> A l’occasion du 50ème anniversaire de l’Oulipo, les éditions Gallimard sont partenaires d’Arte.tv pour vous faire gagner le<br /> coffret Gallimard inédit contenant l’anthologie de l’Oulipo et le DVD du documentaire « L’Oulipo, mode d’emploi ». Le principe est simple : une question par jour du lundi au<br /> vendredi, et les vainqueurs seront tirés au sort chaque vendredi parmi ceux qui ont le plus de bonnes réponses. Et retrouvez dès aujourd’hui dans votre librairie le coffret de<br /> l’Oulipo.<br /> <br /> Pour envoyer votre réponse : quiz@artefrance.fr<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> © Gallimard<br /> <br /> <br /> Coffret 50eme anniversaire de l'Oulipo<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> TROISIEME QUESTION (troisième semaine)<br /> <br /> Quand l’histoire se répète<br />  <br /> Quelle est la particularité de ce texte ?<br />  <br /> « Une grosse femme en vêtement traditionnel africain couverte d’amulettes pour personnes crédules dégustait une spécialité du Maghreb avec une piquette dans un petit estaminet crasseux. Une<br /> nurse assez mignonne l’accompagnait, tenant sur sa poitrine un petit enfant dont elle ne pouvait être la mère, ainsi qu’un simple soldat fort simplet, qui regardait, fasciné, ses seins. L’enfant<br /> faisait un somme, en serrant un bout de couverture. »<br /> <br /> <br /> DEUXIEME QUESTION (troisième semaine)<br /> <br /> Pavardavon ?<br /> <br />  <br /> « J’avoue, j’en ai bavé pas vous, mon amour » écrit Gainsbourg dans la « Javanaise ». Le javanais est un procédé de codage argotique typiquement parisien inventé au début<br /> du Second Empire par l’acteur René Luguet (gendre et l'ancien amant de l’actrice Marie Dorval). Il fut beaucoup parlé par les milieux artistiques à la fin du XIX siècle. On intégre le son<br /> « av » après chaque consonne audible et avant tout mot commençait par une voyelle. Ainsi, « jolie anglaise » est codé « javolavie avanglavaisave ».<br /> Saurez-vous décrypter ce texte et surtout le prononcer rapidement ?<br />  <br />  « Qu'avest-çave quave lave gavenrave avhumavain davepavuis l'avoravigavinave daves savièclaves ? Ç'avest avun lavisaveur. Avil ava lavongtavemps avépavelavé, avil avépavellave<br /> avencavorave ; bavientavôt avil lavirava. »<br /> <br /> <br /> PREMIERE QUESTION (troisième semaine)<br /> <br /> En partance pour Chicago<br /> <br />  <br /> Le « Chicago » est une sorte de rébus littéraire inventé par Paul Fournel qui permet de deviner le nom d’une ville en poursuivant la liste de mots jusqu’à une conclusion logique.<br /> Voici un exemple, dont la solution ici n’est pas une ville, mais un groupe de travail littéraire discret :<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> mais –>  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> sofa –>  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Rhin<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> et –><br /> <br /> <br /> <br /> <br /> canapé –>  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Tamise<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> donc –> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> pieu –>   <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Loire<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> or –> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> plume –>  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ob<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> ? –><br /> <br /> <br /> <br /> ? –><br /> <br /> <br /> <br /> <br /> ?<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Vous l’avez deviné, c’est Ou-lit-Pô. Et l’Ob est un des trois grands fleuves sibériens…<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br />  L’OuLiPo : 50 ans d’amour pour la contrainte<br /> <br /> <br /> http://www.franceculture.com/2010-12-01-l%E2%80%99oulipo-50-ans-d%E2%80%99amour-pour-la-contrainte.html<br /> <br /> <br /> Mais non, l’OuLiPo, qui fête son cinquantenaire ce mois de décembre, n’est pas un mouvement littéraire ! Non plus qu’un séminaire ou l’établissement des principes d’une littérature<br /> hasardeuse.<br /> <br /> <br /> C’est du moins ce que certifie l’anti définition établie par Raymond Queneau, auteur des très fameux Exercices de style et co-fondateur de l'OuLiPo avec le<br /> mathématicien François le Lionnais, en 1960.<br /> <br /> <br /> Et si d’aventure on se risque à déployer le vocable "OuLiPo", c’est d’un "Ouvroir de Littérature Potentielle" qu’on se retrouve embarrassé…<br /> <br /> <br /> Alors, quid de cet étrange "ouvroir" animé par l'amour de la langue et des mathématiques ?<br /> <br /> <br /> En ce mois anniversaire, des éléments de réponse grâce à plusieurs émissions de France Culture et, ici, de brefs entretiens avec Paul Fournel, Hervé Le Tellier et Thomas<br /> Baumgartner.<br /> <br /> <br /> Hervé le Tellier, oulipien depuis 1992, et Paul Fournel, président de l'Ouvroir, définissent l’OuLiPo :<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La littérature oulipienne trouve sa raison d’être dans l’imposition volontaire de contraintes ajoutées à celles naturellement requises par la grammaire et le lexique.<br /> <br /> <br /> Car, Etre oulipien, affirmait Georges Perec, c’est être le rat qui se construit lui-même le labyrinthe dont il se propose de sortir. Membre émérite de l’OuLiPo en son temps<br /> - à l’instar de Raymond Queneau, Marcel Duchamp, Italo Calvino… - il définissait par là même la liberté de l'écrivain.<br /> <br /> <br /> Jusqu'à sa mort en 1982, Perec est resté fasciné par les caractères alphabétiques (en aurait-il trop ingurgité dans ses bouillons lorsqu'il était enfant ?) : Un homme de lettres, c’est un<br /> homme dont le métier c’est les lettres de l’alphabet. Deux années de son existence ont d'ailleurs été consacrées à la rédaction de La Disparition, célèbre roman de quelque 300 pages<br /> et duquel le "e" est totalement exclu.<br /> <br /> <br /> C’est à la même notion de règles imposées que sont visiblement attachés Paul Fournel et Hervé le Tellier, convaincus qu’elle nourrit leurs réflexions et productions littéraires :<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour ceux qui s'interrogent sur la manière de composer des créations estampillées "OuLiPo", qu'il s'agisse…<br /> <br /> <br /> - d'inventer des mots-valises<br /> <br /> <br /> "Vous êtes tournipilant à la fin !" (R. Queneau, Les Fleurs bleues, 1965)<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> - de concaténer des proverbes :<br /> <br /> <br /> "Rien ne sert de courir dans un gant de velours."<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> - de composer des poèmes de métro :<br /> <br /> <br /> il s'agit d'un poème écrit dans le métro et comportant autant de vers que de stations, moins un.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> - ou de s'essayer à la poésie pour bègue :<br /> <br /> <br /> À Didyme où nous nous baignâmes<br /> les murmures de l’Ararat<br /> cessaient de faire ce rare ah !<br /> leçon sombre où brouiller les âmes.<br /> <br /> <br /> [...] (Jean Lescure, Ionie, 1972)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> … sachez qu'il est impossible de se porter candidat. Le groupe coopte à l’unanimité ceux qu'il considère dignes d'entrer en son sein. Soyez également conscient que pour démissionner de l’OuLiPo,<br /> il vous faudra obligatoirement vous suicider devant un notaire qui se portera garant de votre volonté de renoncer à l’existence, pour cette raison même.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Paul Fournel, président de l'OuLiPo, sur la cooptation.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bien sûr, l'OuLiPo a également marqué le paysage radiophonique. Parmi ses petits, évoquons Des Papous dans la tête de Françoise Treussard, dont Hervé Le Tellier est l'un des intervenants<br /> réguliers.<br /> <br /> <br /> Quant aux Passagers de la Nuit, émission produite par Thomas Baumgartner, elle diffuse parfois des créations de l’OuRaPo, un Ouvroir de Radiophonie Potentielle imaginé pour Arte Radio.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Thomas Baumgartner ©Radio France/ Christophe Abramovitz<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Thomas Baumgartner et la radio "sous contrainte" :<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Lui et son équipe des Passagers consacreront d'ailleurs leur temps d'antenne à des expériences "oulirapiennes" vespérales, au cours d'une semaine spéciale, du 6 au 10 décembre :<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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